Le chantier du tram s'accompagne de travaux importants et d'embarras divers, notamment en terme de mobilité. Corolaire, un impact sur le quotidien des commerçants situés sur le futur parcours ou tout à proximité. Après 8 mois de travail, difficile de chiffrer l'impact sur les trésoriers et les chiffres d'affaires. Il dépendra aussi de la manière dont les commerçants vont "réagir" dans le dossier. Dans le magazine de cette semaine, on vous propose trois portraits de commerçants liégeois qui prennent des dispositions, changent leurs pratiques, questionnent leur manière de travailler pour accompagner avec le moins de douleurs possibles, le chantier du tram. Aurore est antiquaire : elle ouvre plus tôt ou plus tard, sur rendez-vous Elle "exporte" aussi son commerce, se rendant désormais avec de la marchandise, chez des clients qui en font la demande. Odette a elle changé ses jours d'ouverture. Elle travaillait du mardi au samedi inclus. Avec le chantier du tram, elle ouvre désormais du mercredi au dimanche inclus. "Les clients ont moins de circulation pour venir, et sont plus dans une dynamique de flânerie le dimanche qu'en semaine où c'est la course et les embouteillages.. l'ouverture dominicale est qualitativement plus intéressante" précise l'artisan-bijoutier qui envisage aussi de créer une chaine YouTube pour toucher les gens "chez eux". Benoît lui est boucher. Il a anticipé sur les travaux, signalant depuis le printemps dernier qu'il allait effectuer des livraisons. Aujourd'hui, il ferme son commerce à 15 heures au lieu de 18 heures, et s'en va livrer. Avec succès. Les travaux du tram vont sans doute l'amener à créer un emploi de plus, celui d'un autre livreur ! Peut-être les commerçants chez qui vont arriver les travaux trouveront-ils là matière à s'inspirer pour mieux encaisser le dossier tram durant ces travaux…