Cette semaine aux Francs-Tireurs, une émission entièrement consacrée aux ex-soldats, pour qui le retour à la vie civile rime parfois avec le mot enfer. Troubles de stress post-traumatiques, anxiété généralisée, insomnie, sueurs nocturnes, cauchemars, dépression majeure, rage intérieure, alcoolisme, toxicomanie et autres dépendances multiples, jusqu’aux idées suicidaires et au passage à l’acte. Plusieurs soldats qui sont revenus de missions et déploiements à l’étranger (Bosnie, Ex-Yougoslavie, Chypre, Afghanistan, entre autres) sont en détresse et ont toutes les difficultés du monde à renouer avec la vie. Ils se sont ouvertement confiés à Richard Martineau. Depuis 2008, un regroupement privé, VÉTÉRANS UN-NATO CANADA, vient en aide à ces vétérans nouvelle génération qui ont servi lors de missions de l'ONU ou de l’OTAN. Son co-fondateur, Denis Beaudin, lui-même un ex-militaire ayant eu bien du mal à s’adapter après sa carrière dans les Forces canadiennes, sauve des vies. Il n'y a souvent qu'un ex-soldat pour comprendre un autre ex-soldat, pour en saisir ses traumatismes et pour l’aider à se sortir de l’isolement dans lequel il s’est muté. Sans ce groupe d'entraide, la vie n’aurait plus de sens pour la majorité d’entre eux. D’autres ex-militaires, comme Pierre Trépanier, qui a lui aussi vécu un retour cahotique à la vie civile, aide maintenant ses frères d’armes à soigner leurs blessures «invisibles». À titre de coordonnateur de soutien par les pairs, au sein du programme SSBSO (soutien social - blessures de stress opérationnel), son rôle est d’écouter les souffrances d’ex-soldats en crise pour ensuite les diriger vers des ressources communautaires et services disponibles offerts dans le privé ou par le ministère des Anciens Combattants et des Forces Canadiennes. Mais certains ex-militaires sont laissés à eux-mêmes, n’ont aucune ressource et ne reçoivent aucune aide de qui que c