Montréal s’effrite et certaines de ses infrastructures tombent en ruine. Il n’y a qu’à penser à son réseau d’aqueducs, à ses viaducs et au pont Champlain pour s’en convaincre. À cette liste qui donne froid dans le dos, ajoutons l’incontournable et controversé Stade olympique, symbole triste et grandiose de cette ville, et qui célèbrera bientôt ses quarante ans. Mais y a-t-il de quoi fêter, avec toutes les dépenses engagées pour son entretien depuis sa construction, et la saga du toit et de sa toile, qui n’en finit plus de se dégrader et qu’on songe encore à remplacer? Rencontre exclusive, menée par Benoît Dutrizac, avec le seul et unique Roger Taillibert et son bras droit de l’époque, Claude Phaneuf, respectivement architecte et ingénieur principal du Stade. Les deux persistent et signent, blâmant la RIO dans cette saga, se disant victimes de désinformation pour expliquer ce dérapage qui choque encore l’opinion publique, et dont ils ne sont, jurent-ils, nullement responsables. Vous êtes toujours sur votre tablette ou votre téléphone intelligent à vérifier si vous n’auriez pas reçu, qui sait, un nouveau message, ou à informer votre réseau d’une autre nouvelle ô combien importante, mais vous vous dites, avec raison, que vous êtes loin d’être seul à vous reconnaître dans cette image et à vous déclarer, sans gêne, cyberdépendant. Le mot est à la mode, les réseaux sociaux aussi. Nous sommes effectivement nombreux à en être « dépendants ». Un peu moins de sommeil par-ci, un peu moins de temps pour les amis par-là. Mais quand a-t-on réellement un problème? La question se pose sur une bonne partie de notre planète. Nous avons trouvé des pistes de réponse chez nous, mais aussi à Londres, où Richard Martineau a visité une clinique spécialisée dans les problèmes de cyberdépendance chez les jeunes.