Figure de proue la plus médiatisée en France ce printemps parmi les opposants au mariage gai, Frigide Barjot persiste et signe. Jadis humoriste, chroniqueuse mondaine et reine de la nuit, elle s’est autoproclamée attachée de presse de Jésus, et est devenue au fil du temps une ardente et féroce militante catholique passionnée par Dieu… et le pape. Richard Martineau l’a rencontrée à Paris. Le projet de Charte des valeurs québécoises ne cesse de susciter de vives réactions. Benoît Dutrizac anime un face-à-face sans faux-fuyant et opposant Me André Sirois, vice-président du Barreau des organisations gouvernementales, et Charles Taylor, professeur émérite de philosophie à l’Université McGill et ancien co-président de la commission Bouchard-Taylor. Le premier, qui affirme voir plus de femmes voilées en une journée à Montréal qu’en 20 ans à l’ONU, décèle dans ce projet un remède efficace pour remédier aux dérapages, alors que le second y dénote d’innombrables et troublantes contradictions. Pour Charles Taylor, le paradoxe de la charte, avec son interdit de tout signe visible dans le secteur public, est qu’en sauvant les apparences de la neutralité, elle la viole dans les faits.