Le 6 novembre 2004, lors d'une offensive contre des rebelles ivoiriens stationnés dans la ville de Bouaké, l'aviation du président Laurent Gbagbo a bombardé un lycée désaffecté, occupé par l'armée française. Onze ans plus tard, les raisons de ce bombardement sont toujours floues. Cette attaque a conduit à l'une des plus graves crises entre la France et la Côte d'Ivoire. Dans les heures qui ont suivi la tuerie, le président Chirac fait détruire l'aviation ivoirienne, entraînant le soulèvement d'une partie de la population et la fuite des ressortissants français. Depuis onze ans, la justice française tente de faire la lumière sur l'un des épisodes les plus mystérieux de ses relations avec son ancienne colonie.