Paris, 1925. La princesse Marie Bonaparte, arrière petite-nièce de Napoléon et épouse du prince Georges de Grèce, n'est pas une femme heureuse, malgré ses titres et sa fortune considérable. Sur les conseils d'un ami médecin, elle consulte à Vienne l'éminent professeur Freud. Elle devient d'abord sa patiente régulière, puis, très vite, tisse avec le grand psychanalyste des liens d'affection et de complicité. En quelques mois, Marie parvient à affronter ses démons intérieurs et se libère progressivement de ses névroses. Tandis que son mari et ses enfants la réclament à Paris, la princesse voue une telle admiration à Freud qu'elle se propose de traduire ses ouvrages en français. Sans se soucier aucunement des réticences propres à son entourage, Marie Bonaparte a même l'intention d'exercer elle-même comme psychanalyste...
1932. Fidèle amie de Freud, Marie Bonaparte est devenue à son tour une psychanalyste de grand renom - tout en continuant d'assumer avec une belle énergie sa fonction d'altesse royale. Partageant son temps entre Paris et Vienne, elle se soucie davantage du sort de ses enfants qu'elle s'accuse d'avoir trop longtemps négligés. Elle n'oublie pas pour autant la famille Freud : face à l'inquiétante montée du nazisme, Marie encourage le fondateur de la psychanalyse à se tenir prêt à émigrer à tout instant. Mais, convaincu que les Allemands n'oseront jamais s'en prendre à lui, le célèbre professeur, désormais octogénaire, maintient qu'il ne quittera pas Vienne. Sans prêter attention à ses objections, Marie Bonaparte n'a désormais plus qu'un seul objectif : obtenir des autorités un visa de sortie du territoire autrichien pour Freud et les siens...