Le moindre fer à repasser qui flottait, le moindre fil de fer devait en supporter des centaines et ça, souvent, sur plusieurs étages. Il y avait des shadoks qui servaient de plafond, des shadoks qui servaient de plancher à ceux qui servaient de plafond et des shadoks qui servaient de cloisons. Et dans les interstices laissés libres, la vie, à bord, petit à petit, s’organisait. Elle s’organisait mal mais elle s’organisait tout de même... Pendant ce temps-là, naturellement, ils se reproduisaient. Alors, il en tombait, bien sûr, mais il n’en tombait pas du tout suffisamment et la nourriture manquait. Certains essayaient de pêcher des choses dans le néant, d’autres, désespérés, mangeaient les ustensiles qui les supportaient. Plus ils avançaient, plus il en tombait. Les gibis, de leur côté, continuaient à sillonner l’espace pour retrouver le chapeau du gibi fou. Ils avaient scruté partout avec leurs radars mais ils n’avaient rien trouvé et, eux aussi, commençaient à désespérer...