En mai 1968 les étudiants sont dans la rue, et depuis quelques jours sur les écrans de télévision, à 20h juste après le journal, est diffusé une série d’animation révolutionnaire et scandaleuse: les Shadoks, ça a commencé plutôt mal !
Produits par le service de la recherche de l’ORTF, un laboratoire de création audiovisuelle unique dans l’histoire de la télévision française, les Shadoks sont nés grâce à une série de coïncidences improbables. Attention objet visuel non identifié !
L’absurdité créative des Shadoks va diviser la France en deux. Au plus fort de cette division, une émission « Les Français écrivent aux Shadoks » est même créée pour lire les lettres des téléspectateurs à l’écran. La folie des Shadoks se dissémine peu à peu dans les foyers.
La musique Shadok consiste en grande partie à faire du bruit avec n’importe quoi, et ceci le plus sérieusement du monde. Elle a été créée au sein du GRM (groupement de recherche musical) dont est issue la musique électronique contemporaine. Allez on danse !
Jacques Rouxel a toujours été en opposition avec le style « Disneyen » classique. Si on ajoute à cela sa passion pour les nouvelles technologies, on obtient les Shadoks, étranges animaux au graphisme radical qui passent leur temps à inventer toutes sortes de machines plus ou moins inefficaces.
Si ta mère sait que tu vis elle sait que tu pompes. Les Shadoks pompent en travaillant, nous travaillons en pompant, et inversement. Serions-nous tous des Shadoks ?
Chez les Shadoks, il y a le chef qui, le plus souvent, ne fait rien, à part envoyer les Shadoks qui n’ont pas donné entière satisfaction au « goulp » et précipiter son peuple dans des situations catastrophiques. Heureusement que toute ressemblance avec des personnages existants ne serait que fortuite.
Chez Les Shadoks, il y a le Devin-Plombier, un sorcier astrologue qui guérit les tuyauteries malades ou bouchées, et le Professeur Shadoko, grand dépositaire de la science officielle « Shadokienne ». Tous deux travaillent en étroite collaboration, enfin ils essaient.
Les Shadoks trouvent que la Terre n’est pas très bien organisée car tout est mélangé. Ils décident donc de la ranger. Dans le fond ce n’est peut-être pas une mauvaise idée, mais évidemment avec les Shadoks tout fini en catastrophe…
Car telle était depuis toujours leur destinée : ils venaient de nulle part et c’est là qu’ils allaient ! Les Shadoks sont intemporels, universels et résolument modernes, alors vous croyez vraiment qu’ils vont s’arrêter de pomper comme ça ?