Au cœur de Roubaix, une friche industrielle d’un peu plus d’un hectare abrite désormais une colonie de pigeons, symbole du déclin industriel. Adrien Gavazzi explore cet endroit singulier, à la rencontre de passionnés qui luttent pour préserver la mémoire ouvrière de la région des Hauts-de-France, où logent 50 % des friches industrielles du pays. Le débat sur leur sort est complexe : certains veulent démolir pour exploiter le terrain. Mais d’autres, comme Swan, Jérémie, Bernard et Stéphanie, sont convaincus que cet héritage en briques doit persister d'une manière ou d'une autre.
En France, faute de moyens, 500 églises seraient en péril et près de 5 000 pourraient être vendues, détruites ou abandonnées d'ici à 2030. Adrien Gavazzi part à la rencontre des moines de Cîteaux, qui doivent réunir 15 millions d'euros pour restaurer leur "définitoire". De son côté, la communauté protestante de Montbéliard cherche encore 800 000 euros pour boucler un budget de 4 millions dévolus à la restauration d'un décor intérieur.
Sur les routes de Normandie, au volant d'une Jeep Willis, Adrien Gavazzi et Jean-Pierre Benamou, le président de D-Day Academy, proposent de partager, en cette année des 80 ans du D-Day, une immersion sensorielle pour bien comprendre les conditions dans lesquelles les forces alliées ont débarqué. Par exemple, à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le Cotentin, des bénévoles restaurent, truelles à la main, deux tours dessinées par Vauban et bâties par Napoléon. Entre devoir de mémoire et héritages de l'histoire, Adrien rencontre ensuite Philippe Prost, architecte spécialiste du patrimoine militaire, l'historien Pierre Lelubez, amoureux de l'ancien hôpital militaire de Cherbourg, ou encore Véronique Chabrol, qui se bat contre l'installation d'éoliennes.
La France, c'est 20 000 km de côtes, le deuxième espace maritime au monde, derrière les États-Unis, en comptant les immenses espaces économiques exclusifs situées outre-mer. Un patrimoine marin exceptionnel, mais fragile, qu'il soit bâti ou naturel. Erosion, montée des eaux, pollution, partout de nouveaux dangers le menace. Mais des héros se dressent vent debout pour le préserver. L'océan est leur héritage.
La flamme olympique à Marseille est l'occasion pour Adrien Gavazzi de revisiter le patrimoine sportif en France. Tout commence par une plongée dans les Jeux antiques tels que les Grecs puis les Romains les pratiquaient dès le VIIIe siècle avant JC. Au cœur des arènes d'Arles, Adrien Gavazzi va suivre un cours particulier avec Brice Lopez. Puis direction le Vieux Port, au Cercle des Nageurs et au Stade Vélodrome, où se fabriquent les champions. Qui se souvient que le Vieux-Port était un lieu de courses de natation très prisées dès 1920 ? Tout au long de son périple, Adrien croise des héros souvent anonymes qui à leur manière font renaître des pratiques oubliées. Comme ces combattants de Béhourd, un sport hérité du XIVe siècle et ses tournois chevaleresques, ou ces amoureux d'un bijou Art déco, le stade Chaban-Delmas à Bordeaux.
Le patrimoine, c'est une histoire de passion, célébrée lors des Journées européennes les 20 et 21 septembre 2024. À cette occasion, toute la France célèbre son patrimoine. Adrien Gavazzi prend la direction la Dordogne, le département aux mille et un châteaux. Durant son périple, il rencontrera de nombreux personnages truculents qui lui ouvriront leur univers et lui feront découvrir un lieu emblématique de leur région, ou au contraire une pépite méconnue. De Commarque à Eyrignac, en passant par Puymartin, il conversera avec des femmes et des hommes, héros de la préservation et de la transmission.
On les appelle les "Ferrovipathes". Sous ce nom barbare se cachent des amoureux du train et de l'univers des chemins de fer. Pas d'âge ni de diplômes requis pour faire partie de la famille. C'est ce qu'a pu vérifier Adrien Gavazzi au contact de ces "Héros du patrimoine", dont la passion s'inscrit du modèle réduit à la locomotive à vapeur à taille réelle. Et la France est pour eux un immense terrain de jeu, avec ses 100 000 tunnels, ponts et viaducs, 90 bâtiments classés "monument historique" et surtout 600 voitures et locomotives préservées, derniers témoins d'une épopée glorieuse.
2025 sera encore l'année de tous les combats sur le front de la défense du Patrimoine, quel qu'il soit. Maritime, bâti, naturel, il y a encore beaucoup de travail pour les "Héros du patrimoine", qui ne désarment pas. À l'image de ceux qu'Adrien Gavazzi a rencontrés depuis un peu plus d'un an, leurs combats restent on ne peut plus d'actualité, tant ils sont symptomatiques d'une société qui change rapidement, parfois sans égards pour ce qui existe et pour ce qui est précieux.
Avec ses 170 000 restaurants, dont plus de 630 étoilés, la France est bien le royaume de la gastronomie. L'Unesco l'a reconnu en l'inscrivant, il y a 15 ans, au Patrimoine Mondial immatériel. Un patrimoine défendu becs et ongles par des Héros qu'Adrien Gavazzi est allé rencontrer du côté de Lyon. Paola et Fatima ont repris l'un de ces fameux bouchons, exclusivement tenus par des femmes depuis 130 ans. Jacotte défend, elle, la mémoire de sa grand-mère, la Mère Brazier. La première femme étoilée de l'histoire de la gastronomie française. Il sera également question dans l'émission de l'univers des restaurants routiers qui s'accrochent pour ne pas mourir, de repas venu du Moyen Âge, et d'arts de la table pour reines et princesses du monde.