Au XVIIIème siècle, la comtesse Diane de Breyves, désespérée par le suicide son mari ruiné, fuit Paris pour se réfugier dans la Creuse, à la Commanderie, la seule propriété qui lui reste et où elle élèvera son fils de sept ans, Alexis, loin du monde et de ses méfaits. Oubliant sa condition, Diane se joint à ses paysans et tente de redresser le domaine tombé à l'abandon. La tendresse de l'enfant rend peu à peu Diane à la vie. Mais elle craint qu'il ne soit trop tendre et fragile. Elle tente alors de l'endurcir. Elle confie aussi son éducation à un précepteur excentrique, Hyacinthe de Mignon. Celui-ci ouvre l'esprit de l'enfant au monde nouveau qui se prépare. Alexis grandit. Il est ingénieux, optimiste, aime la vie. Il est empli d'espérance et il aime sa mère. Mais Diane lui révèle son secret : elle souhaite qu'il se venge des financiers qui ont conduit son père à la mort.
Le comte de Breyves, élevé dans la nature, devient la coqueluche des salons parisiens. Il peut ainsi approcher les hommes que Diane lui désigne comme ceux qu'il doit abattre. Alexis feint d'abord de partager son projet puis se révolte : il refuse qu'on lui impose ses ennemis. Diane comprend que la passion qui la lie à son fils sera un frein à la liberté du jeune homme. Alors, renonçant à la vengeance, sacrifiant son amour, elle dresse Alexis contre elle même afin qu'il la quitte. Alexis part. Mais perdant son fils, Diane perd tout. Elle réalise qu'elle a élevé son enfant pour un monde qui n'existe plus. Frappée par le chagrin, elle se meurt. Alexis se précipite à son chevet. Leurs dernières paroles ressemblent au lien si fort qui les a toujours unis : tempétueux et passionné.