Les Charron, de pauvres paysans sans terre, louent leurs bras à des propriétaires méprisants et capricieux. Ils devront plusieurs fois s'arracher à une ferme qu'ils aiment pour ne pas céder devant l'autorité mesquine de leurs maîtres. Les enfants poussent la charrette, le père tire, mais derrière ces efforts, de la fierté, du courage et de l'espérance...
La famille Charron a quitté la campagne et vit maintenant dans une triste banlieue. Jean, le père, ne trouve pas de travail. Les fils aînés ont déjà quitté la maison pour travailler. Pour le reste de la famille, la jeune Cathie, sa nouvelle petite sœur Clothilde et Francet, resté infirme à la suite d'un accident à la jambe, c'est la misère et même la faim.
Cathie décide d'éviter l'orphelinat à ses petites sœurs Clotilde et Toinon. Elle entre comme servante chez Emilienne, et en dépit de leur différence de condition, une amitié se noue entre elles. C'est que toutes deux s'insurgent en secret contre les barrières de l'argent. Cependant, l'amitié que lui accordent Emilienne et Xavier lui vaut l'hostilité des domestiques.
Cathie a 18 ans. Pour son anniversaire, toute la famille s'est rassemblée pour une fête champêtre. Aurélien avoue son amour à Cathie. Le mariage d'Emilienne Desjarrige donne l'occasion d'une grande fête à la fabrique. Au son du même orchestre, bourgeois et ouvrier dansent en deux groupes, sans se mélanger.
Aurélien Lartigues, qui a été réformé après une blessure à la main, et Catherine Charron (Cathie) se sont mariés. Le progrès technologique et le progrès social tapent à la porte du 20ème siècle et avec elles les premières idées socialistes.
Cathie s'est engagée pour une société plus juste et plus fraternelle. A la fabrique de porcelaine, les ouvrières sont confrontées aux avances d'un contremaître qui les fait renvoyer losqu'elles refusent de céder. Le patron refuse de se séparer de son employé indélicat et les syndicats votent la grève. "L'internationale" retentit dans les réunions syndicales....
Frédéric, le fils de Cathie, est au front. Cathie est infirmière dans un hôpital militaire. Au cimetière de Limoges, on enterre les morts alors qu'à la gare les trains emportent des volontaires. Après une permission, Frédéric est de nouveau sur le front. Les marraines de guerre viennent distraire les blessés. Cathie se pose des questions sur les raisons de la guerre.
La guerre est finie. Frédéric, le fils de Cathie, ne rêve plus que de partir en Amérique. Cathie lui donne ses bijoux pour l'aider à payer son voyage. Il part avec sa femme Louisette, en laissant Pierrot leur fils à la garde d'Aurélien et Cathie. Grâce à cet enfant, les deux couples continuent à vivre et un peu de gaieté revient dans leurs cœurs.