Gisèle Pelicot sourit devant un collage coloré à son effigie. Saisi durant le procès de ses agresseurs à l’hiver 2024, ce portrait évoque son rôle dans la lutte féministe. Retour sur un collage ancré dans la longue histoire de la lutte contre les violences faites aux femmes. Une image qui frappe par son effet miroir. D'un côté, se tient Gisèle Pelicot, la principale victime des viols de Mazan. De l’autre, ce portrait, collé au mur, représente la figure de la lutte contre les violences sexuelles qu’elle est devenue aujourd’hui. Une mise en abyme, capturée le 4 décembre 2024, dans les rues d’Avignon. À l’origine du collage, la street-artiste La Dame qui colle nous explique comment l’ultra médiatisation de ce procès a nourri son envie de créer cette œuvre. Christine Bard, historienne spécialiste du féminisme, revient sur la longue pratique des collages de rues dans la lutte féministe.