C'était le 13 novembre

Lydia Kali est parisienne. Née en France, fille d'immigrants kabyles, élevée en banlieue, la 93, rendue célèbre lors des émeutes de 2005. Elle a 29 ans. Les attentats du 13 novembre sont un choc pour elle. Les terroristes auraient très bien pu être des camarades d’école, ou compter parmi ses amis. Que se passe-t-il? Déjà avec les attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier et l'affaire Merah à Toulouse en 2012, elle sentait que son pays basculait. Avec ce qui vient d'arriver, c'est le choc. Désormais, quand elle prend le métro elle se méfie des Maghrébins. C’est un drame pour elle d'en arriver là. Elle n'a pas pu retourner sur les lieux du drame. Deux semaines après, elle tente de comprendre. Une caméra va la suivre dans sa quête durant trois jours. Trois jours intenses où elle rencontrera des survivants, un récipiendaire du prix Goncourt, sa grand-mère, et ses amies qui ne se sentent plus en sécurité et qui veulent quitter la France.