Le chapeau enfoncé sur la tête, l'oeil attentif et amusé derrière ses lunettes, François Weyergans confirme qu'il est un écrivain heureux. Même si de notoriété publique l'écrivain belgo-français semble avoir du mal à écrire et à terminer ses livres qui sortent rarement à la date prévue. Il allait jusqu'à louer un appartement en face de son imprimeur pour faire des modifications de dernière minute. C'est ainsi que le livre, publié au printemps dernier a changé de titre. «Mémoire pleine» s'est mué en «Royal romance», du nom du cocktail préféré de son héroïne, avant l'impression de la couverture. L'habileté de son style, sa fluidité, son humour et le côté émouvant de son éternelle introspection, en font un écrivain à succès, cultivé, curieux de tout, récompensé par des prix littéraires dont les plus célèbres sont le Rossel, le Renaudot et le Goncourt. La passion de l'écriture a saisi François Weyergans très jeune, «à force d'entendre la machine à écrire de son père, écrivain lui aussi», d