L’objet paraît récent : sa normalisation internationale n’a qu’un siècle à peine, et cependant la question de l’identification n’a cessé de hanter l’histoire des sociétés. Car l’être qui circule sans "passeport" est dangereux : vagabond, déserteur, clandestin, anonyme sont les figures contre lesquelles fut inventé cet objet-document que chacun doit avoir avec soi.
Historienne des migrations transnationales, Delphine Diaz retrace l’histoire du passeport jusqu’à l’iris oculaire, en passant par l’empreinte digitale et la photographie "d’identité". Il y va de l’invention, par "les papiers", des frontières.
Reisepässe, wie man sie heute kennt, gibt es noch nicht allzu lange: Erst vor knapp einem Jahrhundert wurden diese Dokumente international normiert. Tatsächlich wurde die Ausweispflicht eingeführt, um anonym-zwielichtige Gestalten auf Abstand zu halten. Die Historikerin für transnationale Geschichte und politisches Exil, Delphine Diaz, blickt auf die Anfänge des Passes zurück.
El objeto en sí es reciente: su normalización internacional apenas tiene un siglo. Sin embargo, la identificación de las personas ha sido prioritaria a lo largo de la historia. ¿El motivo? Aquellos que se mueven sin pasaporte son considerados peligrosos. Vagabundos, desertores e inmigrantes ilegales son algunas de las figuras contra las que se inventó este documento, que todo el mundo deben llevar consigo, y que parece carecer de importancia, hasta que no se tiene o se pierde.