Dans le sud-est du Bangladesh, la plage de Cox’s Bazar s'étend sur plus de 120 kilomètres. Ici, les eaux du golfe du Bengale présentent une particularité nommée ponchodau : une barre de cinq vagues successives qui rend ardu l’accès à la mer. Sur cette côte vivent les Jailla, un peuple de pêcheurs. Afin de passer le mur de vagues, leurs ancêtres ont imaginé une embarcation à la coque arrondie, capable de se soulever jusqu’à un angle de 45 degrés. À bord de ces bateaux-lunes de plus de deux tonnes, la mise à l’eau se révèle périlleuse. Pêcheur depuis plus de vingt ans, Mahmud est mazhi, ou capitaine. L’équipage compte sur son expérience pour passer la puissante barre des vagues et pêcher en toute sécurité.
Der im Südosten von Bangladesch gelegene Strand des Badeortes Cox’s Bazar erstreckt sich über 120 Kilometer. An dieser Stelle des Golfs von Bengalen gibt es einen spezifischen Riegel von fünf aufeinanderfolgenden Wellen, den sogenannten Ponchodau, der es äußerst schwierig macht, aufs offene Meer zu gelangen. Für die an dieser Küste ansässige Ethnie der Jailla, die ausschließlich vom Fischfang lebt, ist der Meereszugang jedoch von existenzieller Bedeutung. Um die Wellenmauer zu durchbrechen, haben die Vorfahren dieses Volkes ein Boot mit abgerundetem Schiffskörper in Form einer Mondsichel geschaffen, das sich bis zu 45 Grad erheben kann. Wenn ein solches mehr als zwei Tonnen schweres Mondboot zu Wasser gelassen wird, erwarten die Menschen an Bord oft sehr harte und gefährliche Momente.