Ce poème de Jacques Prévert nous fait vivre en un tour du monde un peu surréaliste, les aventures, les paysages et les rencontres imaginaires d'écoliers sortant de l'école. "Ce poème m'a fait voyager et il a mis en mot ce que j'imaginais enfant et que beaucoup d'adultes ne comprenaient pas : rencontrer le printemps, parler à des choses abstraites, voir voler des choses qui ne peuvent pas voler... En mettant en scène ce texte, je rejoue mon enfance en me disant que Prévert, au moins, il avait compris!"
Dans ce poème, Jacques Prévert nous plonge à l'intérieur d'un cancre... "Pendant deux ans, je me suis retrouvée avec un professeur qui me parlait mal parce qu'au lieu d'apprendre ce qu'il voulait m'enseigner, je préférai dessiner, danser et chanter. Même les autres enfants s'éloignaient de moi. Ce que j'aime dans ce poème, c'est que cet enfant veut faire autre chose et il tient bon. Il ose s'opposer au maître. Il faut insister et ne pas renoncer à faire ce qu'on aime faire !"
Dans ce poème de Jacques Prévert, un petit garçon coiffé du bonnet d'âne s'identifie avec l'animal qui vient magiquement lui donner un coup de main pour faire son devoir. "Je m'ennuyais énormément à l'école et j'aurais bien aimé qu'on me laisse rêver, qu'on me dise que ça n'est pas si grave d'avoir une mauvaise note. J'aimerais bien qu'on laisse de l'espace aux enfants à l'école pour rêver. Ce n'est pas si grave que ça de rêver à l'école, ça épanouit, même !"
Dans ce poème de Jacques Prévert, nous assistons à un défilé burlesque de tous les rois de France prénommés Louis. "C'est un défilé de Louis et c'est le règne des apparences. Ces personnes se croient belles et importantes et elles ne restent pas sur scène... Ce qui m'a plu, c'est le côté cynique à la fin du poème. J'ai eu envie de remplacer le cynisme de la chute par de l'humour. Je suis un peu plus gentille que Prévert à la fin. En étudiant l'histoire de tous ces Louis, j'ai découvert que la plupart d'entre eux n'avaient pas tellement envie d'être sous les feux de la rampe, c'est triste !"
Dans ce poème de Jacques Prévert, une petite fille devient femme et se confronte à la réalité du bonheur et du malheur. "On ne nous apprend pas à être heureux ou libres. On nous apprend surtout à nous insérer, à nous plier à des contraintes qui ne sont pas dans notre nature. Avec ce poème, j'aimerais bien montrer que la liberté est là, dans des moments simples et fragiles dont il faut se saisir. C'est possible, tout au long de notre vie."
Dans ce poème de Prévert, un père montre transmet à ses enfants la magie de l'émerveillement et de l'imaginaire. Un souvenir qui restera gravé dans leur mémoire une fois grand. "En passant de l'enfance à l'âge adulte, j'étais frustrée de ne plus voir les choses de la même manière. Ce poème m'a replongée dans un plaisir d'enfance où l'on s'émerveille de tout. Ce poème parle de la transmission de l'émerveillement et de la créativité. Il dit qu'on peut créer des mondes à partir de rien. C'est comme un conte que je veux mettre en image en l'ancrant dans la réalité. C'est important une fois adulte de conserver la fraîcheur de cette vision !"
Dans ce poème, Jacques Prévert fustige la destruction des forêts pour fabriquer de la pâte à papier, papier qui sert à alerter les gens sur les dangers de la déforestation... "On veut créer une forêt si belle qu'on a envie d'y être, qu'elle nous émerveille, qu'on s'y attache alors qu'elle va être détruite. Dans ce poème, il y a un message qui dit sans reproche les conséquences de la présence humaine sur terre. On veut le mettre en scène comme une métaphore d'un cycle un peu ironique, mais sans présence humaine."
Une femme nous parle d'elle avec beaucoup d'assurance, sans se préoccuper d'aucun jugement. Les choses sont dites, elle est comme elle est. Elle décrit à sa manière des traits qui la caractérisent, assumés, puisqu'elle sait qu'ils peuvent sembler être des imperfections : son impudeur à rire aux éclats et son cœur qui balance d'homme en homme.
Un jeune garçon suit son grand frère dans une expédition matinale.
Les immenses oreilles de l’écoute-silence lui donnent accès aux voix du vent, de la pluie et des oiseaux…
« La punition des gens sceptiques, c’est qu’ils se privent du plaisir d’écouter de belles histoires »...
Si on n’y prend garde, les animaux imaginaires risquent de disparaître…
Un chasseur sachant chasser veut fricasser un oiseau futé…
Les étourneaux ne sont que des têtes de linotte… mais dans le ciel, tout est différent !
Un jeune garçon grandit, fait des choix, et son miroir lui renvoie son identité qui s’affirme.
Un homme évoque la femme qu’il aime. Vibration du rouge dans tous ses états, celle de la douceur et de la fragilité de l’amour.
Si on laisse rêver les enfants, ils s’échappent ! Heureusement la main de fer de l’autorité les retient…
Mais qui a perdu la clé des champs ? Elle est à personne et partout… La clé de tout.
La fenêtre fermée regarde le monde et nous le découvrons à travers elle.
Où va un jardin qui n’a nulle part où aller ? Une évocation de l’errance et de l’exil.
Un vieil homme se téléphone à lui-même… et revisite sa vie.
« J’irai, je n’irai pas… Parti, reviendrais-je ? » Quatre jeunes femmes dans un train s’interrogent et font peu à peu connaissance
Une petite fille rêve en classe, une songerie aux accents de cigales qui donne la bougeotte et réinvente ce que c’est que grandir.
Par la fenêtre du train, les paysages défilent et les pensées divaguent : Monsieur et Monsieur devisent.
Deux enfants se racontent et se rencontrent par leurs dessins. Qu’importent les discours venimeux, en dépit des différences, le dessin tisse des liens
Connaissez-vous la fameuse escapade nocturne du quatrième âge, s’échappant de la « borne inutile » ? Ah ! Que la vie est savoureuse pour les finauds qui osent !
Dans un intérieur calfeutré, mère et fille évoluent mais doivent aussi s’apprivoiser en dehors de ce nid cotonneux.
Alors qu’il ose enfin partager son univers intérieur, un petit être est jugé sans indulgence par les siens…
Les habitants de la forêt accueillent un oiseau en peine et tout prend vie dans un délicat opéra miniature, le temps d’une chanson enjouée.
Au saut du lit, un homme plonge dans une ronde chimérique. Par ses illusions dansées, il sonde son lien à l’enfance.
Des jeux de regards aux jeux de ballons, à la maison comme à l’école, deux enfants se jaugent et se domptent. Finalement, il suffisait de se taire et d’écouter.
Une porte qui grince, une lame de parquet qui craque, un papier-peint fleuri, autant de détails qui façonnent l’enfance. Devenus grands, un frère et une sœur sont rappelés à leurs souvenirs.
Froissé, défroissé, plié, déplié, déchiré ! Bienvenue au 19, Rue de Nevers, une ville de papier.
Quand le souffle de la nature aide un jeune garçon à accepter ce qui va et vient. Un moment coloré et symbolique, subtil et énigmatique.