Deuxième partie du premier grain de philo. (Oui, c'est un gros grain.) (L'image est loin d'être parfaite du point de vue technique, mais c'est une première vidéo, il faut le temps de se faire la main...) Pour les curieux, un extrait un peu plus long du chapitre XV des Problèmes de philosophie de Russell dont je cite un passage dans la fin de la vidéo : "Comme toute autre discipline, la philosophie vise d'abord à connaître. La connaissance qui est sa visée propre est celle (…) qui résulte d'un examen critique des fondements de nos convictions, préjugés, et croyances. Mais il faut bien reconnaître que dans son effort pour apporter des réponses précises à ces questions, la philosophie n'a pas rencontré un succès considérable. Un mathématicien, un minéralogiste ou un historien, comme n'importe quel homme de sciences, à qui l'on demande quelles vérités déterminées sont reconnues dans la discipline, pourra répondre aussi longuement que vous êtes disposé à l'écouter. Mais posez la même question au philosophe : s'il est de bonne foi, il devra avouer que sa discipline n'est pas parvenue aux résultats positifs qu'on trouve dans les autres sciences. Il est vrai que cet état de choses s'explique en partie ainsi : dès qu'une connaissance bien définie d'un domaine devient possible, ce domaine cesse d'appartenir à la philosophie et devient l'objet d'une science distincte. L'étude des cieux, qui appartient maintenant à l'astronomie, faisait autrefois partie de la philosophie ; le grand ouvrage de Newton avait pour titre : Principes mathématiques de la philosophie naturelle. De même, l'étude de l'esprit humain était une partie de la philosophie : elle s'en est aujourd'hui séparée pour devenir la psychologie scientifique. De sorte que l'incertitude de la philosophie est dans une large mesure plus apparente que réelle : les questions qui ont trouvé une réponse définie sont rangées dans la science, et celles qui restent ouvertes forme