Et si, pour comprendre Simone Veil, il fallait entrer dans sa maison ? Cette figure majeure du XXe siècle, femme d'engagement et de mémoire, avait un secret : une vieille longère nichée dans le bocage normand, à Cambremer. C'est là, loin de l'agitation politique, qu'elle a reconstruit sa vie après la Shoah, élevé ses enfants, pansé ses blessures et préparé ses combats. Ce lieu intime, que Simone Veil appelait sa "thébaïde", fut à la fois son cocon familial, son laboratoire d'idées et son havre de paix.