La Guyane, à plus de 7 000 kilomètres de Paris. Situé au nord-est de l'Amérique du sud, c'est le plus grand département français. Enclavé et sauvage, ce territoire est confronté à une précarité sans égale. Le chômage y est deux fois plus élevé qu'en métropole et 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Conséquence, l'insécurité et la délinquance atteignent des taux vertigineux : les coups et blessures volontaires, les cambriolages, mais aussi les vols sont trois fois plus élevés que dans l'Hexagone. Pour inverser la tendance et assurer la sécurité de la population, les forces de l'ordre se mobilisent. « Enquête d'Action » a suivi leur quotidien dans ce département qui ne ressemble à aucun autre. À Cayenne, la capitale, et dans sa banlieue, nous suivrons les patrouilles du PSIG - le peloton de surveillance et d'intervention. Ces unités suréquipées et surentraînées sont en première ligne dans la lutte contre le trafic de drogue. La jungle guyanaise n'est pas épargnée par la délinquance. De plus en plus de chercheurs d'or illégaux en provenance de pays voisins s'installent au beau milieu de la forêt dans l'espoir d'y faire fortune ; un véritable fléau économique et écologique. Expédiés en pleine nature, les hommes de la Section Aérienne de la Gendarmerie mènent des opérations choc pour déloger ces orpailleurs clandestins. La Guyane fait également face à une importante pression migratoire en provenance du Surinam et du Brésil voisins. Porte d'entrée privilégiée des clandestins : le fleuve Maroni, long de 600 kilomètres. C'est donc sur les eaux que les gendarmes mènent régulièrement des missions de contrôle en collaboration avec la Police au Frontière (PAF). L'objectif pour les forces de l'ordre est d'assurer coûte que coûte l'intégrité du territoire français.