Octobre 2003, au Palais de justice de Paris, comparait Margaret MacDonald. À 44 ans, jugée pour proxénétisme, cette anglaise de bonne famille fascine. Toute seule, elle est soupçonnée d’avoir monté une multinationale du sexe. Une agence de plus de 400 filles. Margaret MacDonald, c’est la version 2.0 de « Madame Claude », la fameuse proxénète qui fournissait le tout Paris des années 70 en call-girls. Margaret MacDonald est une pionnière, une cyberproxénète. Dans le milieu de la prostitution, Margaret MacDonald détonne. Elle a fait des études de commerce et parle six langues. Pas courant, chez ceux qu’on appelle les « proxo ». Mais Margaret MacDonald, c’est surtout un caractère, une personnalité à déchiffrer… Au delà des faits, il y a chez elle un univers psychologique riche, nourri de contradictions, qu’il faut décrypter. Pour mieux comprendre comment Margaret MacDonald a pu passer d’une banlieue sage et morne de Londres aux hôtels luxueux de Milan et Paris, entourée de sa « Sex Family », ce film s’appuie sur un témoignage rare. Aujourd’hui loin de tout ça, Axelle fut sa plus fidèle collaboratrice au sein de son agence. Elle livre un témoignage poignant qui permet d’éclairer la personnalité trouble de la maquerelle anglaise. Associé aux témoignages des policiers et juges qui ont enquêté sur l’affaire, le témoignage d’Axelle reconstitue pas à pas, le cheminement matériel, intellectuel, et psychologique qui a mené Margaret MacDonald à devenir la Madame Claude du 21ème siècle.