Trois jours avant sa mort, en l'an 1553, François Rabelais parcourt une dernière fois les chemins pèlerins de sa vie. Il revit son enfance où son père avocat se dépense sans compter pour l'éducation de ce fils si prompt à s'enflammer. Il apprend de son père mais aussi des lépreux. Il se souvient : moine vagabond, Franciscain puis Bénédictin, il revêt ensuite la tenue des prêtres séculiers, puis, toujours poussé par le besoin impérieux de s'instruire, s'enfuit à la Faculté de Médecine de Montpellier. Pour exercer la pratique médicale, il choisit Lyon où il s'énamoure d'une jeune et jolie veuve. Elle porte rapidement la promesse d'une naissance. Deux routes s'ouvrent alors devant François : à gauche, il épouse la future mère, vit en bon père, bon médecin, bon mari. A droite, à la grâce de Dieu, il suit sa fatale destinée...
Rabelais devait-il ou non épouser la mère de son futur enfant ? Un choix difficile à faire pour cet amoureux de la vie curieux de tout. Sur son lit de mort, en cette année 1553, il se souvient des moments décisifs du parcours chaotique et passionné qui fit de lui successivement un moine, un médecin, un écrivain et un prêtre. Cet esprit libre, qui lutta sa vie entière contre les dogmes des théologiens de la Sorbonne, a enseigné par le biais du rire, le plaisir de vivre, le désir et la curiosité...