"Vous tenez en vos mains l'intelligence et l'âme des enfants", a écrit Jean Jaurès en ouverture de sa lettre. Des mots lus par les enseignants de France ce lundi matin pour rendre hommage à Samuel Paty. Le Premier ministre et le ministre de l'Education nationale ont assisté à la minute de silence dans une école de Conflans-Sainte-Honorine, la commune où le professeur d'histoire a été assassiné. Un retour en classe tristement singulier, marqué non seulement par le recueillement mais aussi par les craintes liées au coronavirus. Après un vote en urgence à l'Assemblée Nationale, le port du masque est désormais obligatoire aux enfants du primaire, dès l'âge de six ans. "Il y a devant nous de nombreux mois avec une situation extrêmement difficile", a prévenu le conseil scientifique ce week-end. Des projections pour le moins pessimistes laissent à penser que cette seconde vague pourrait être plus haute que la première. Avec plus de 3 500 malades du Covid-19 hospitalisés dans des services de réanimation ce dimanche, il faut croire en la capacité du reconfinement à freiner les contaminations. Comment arbitrer correctement en situation de crise ? Face à la polémique et pour répondre au sentiment d'injustice des petits commerçants contraints de baisser le rideau, le gouvernement a dû faire marche arrière. Jean Castex a annoncé hier soir sur TF1 qu'à partir de mardi les produits qui ne pourront pas être vendus dans les petits commerces ne le seront pas non plus dans les rayons des grandes surfaces (fleurs, parfums, jouets, vêtements, etc.). Une décision qui a été contestée par les acteurs de la grande distribution, estimant que cela "compliquerait la vie des Français". Le Premier ministre en a aussi profité pour condamner les initiatives des maires ayant signé des arrêtés pour autoriser des commerces de proximité non essentiels à ouvrir. Au moins quarante maires de villes de toute taille – dont Perpignan et Montpellier – sont concernés. Amazon p