Les chiffres de propagation du coronavirus en Europe sont de plus en plus inquiétants et font craindre la concrétisation imminente d’une seconde vague épidémique. Selon les chiffres du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), entre 10.000 et 15.000 cas sont détectés chaque jour dans l'Union européenne, ce qui reste largement inférieur aux 30.000 cas quotidiens au début du mois d’avril mais bien au-dessus de la barre des 5.000 cas quotidiens observés entre mi-mai et mi-juillet. Dans le détail, la France a connu 3.776 nouveaux cas de contaminations au Covid-19 et 21 nouveaux clusters ont été détectés entre mardi soir et mercredi soir. La transmission du virus est également très préoccupante en dehors des clusters. Au total, près d’un tiers des départements français ont un taux de transmission supérieur à 10 pour 100.000 habitants. A Paris et dans les Bouches-du-Rhône, le taux d’incidence dépasse même le seuil d’alerte (50 pour 100.000). Les autres pays européens ne s’en sortent pas beaucoup mieux. En Allemagne, 1.510 nouveaux cas ont été enregistrés hier par les autorités, ce qui porte le total de personnes contaminées à 226.914, pour 9.243 morts. L’Espagne a de son côté enregistré plus de 6.700 nouveaux cas quotidiens, portant le total de contaminations depuis le début de l’épidémie à plus de 370.000, pour 28.797 morts. L'Italie a recensé moins de cas que les trois premiers pays cités : 642 au cours des dernières 24 heures, d'après les chiffres fournis par le ministère de la Santé. Mais le bilan italien reste très lourd, avec 35.412 décès et 255.278 infections depuis le début de l’épidémie. Alors que la quasi-totalité des pays européens ont adopté, et adoptent encore, des mesures drastiques pour faire face à la crise sanitaire, un pays fait figure d'exception : la Suède. Le pays avait choisi, au printemps, de ne pas confiner sa population et avait même laissé les écoles ouvertes, en fermant toutefois les lycées et les universités