“En route pour la victoire”, a tweeté dans la soirée du 11 août Joe Biden, pour accompagner une photo où il est accompagné de Kamala Harris, qu’il vient de choisir comme colistière pour l’élection présidentielle américaine. La sénatrice de Californie, devient ainsi la première femme d’origine afro-américaine et également la première femme d’origine indienne à entrer dans un ticket présidentiel aux États-Unis. Le choix de Joe Biden pour sa future “VP” en cas de victoire était crucial. Confronté à plusieurs polémiques ces derniers mois, notamment une phrase maladroite lors d’une interview accordée à une radio new-yorkaise quelques jours après l’assassinat de George Floyd, le candidat démocrate avait besoin d’un nouveau souffle dans sa campagne et le choix de Kamala Harris apparaît hautement stratégique. Biden garde toutefois une bonne avance sur Donald Trump dans les sondages. L’actuel président américain est en difficulté dans les enquêtes d’opinion, avec seulement 38% d’Américains se déclarant satisfaits de sa politique. Les États-Unis sont empêtrés dans une crise sanitaire de plus en plus dramatique, avec plus de cinq millions de cas de coronavirus recensé et 164.462 décès, selon le dernier bilan en date. Ce qui signifie qu’un mort sur cinq du Covid-19 dans le monde est américain... Critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, le président américain ne peut plus se reposer sur l’argument économique, qu’il a beaucoup utilisé depuis le début de son mandat. Donald Trump met régulièrement en avant les créations d’emplois et la baisse du chômage lors de ses prises de parole. Il insiste beaucoup moins sur le fort ralentissement de l’économie américaine depuis le début de la crise du covid. Avec un taux de chômage qui a atteint 10,2% en juillet, contre 3,5% en février, beaucoup d’Américains sont durement frappés par la crise. Et dans certaines régions, la crise du logement s’ajoute à la crise sanitaire. En Californie, le prix des loyers s’est envolé e