C’est un triste record : le mois de juillet 2020 a été le plus sec depuis 60 ans, selon Météo France. Cette période de sécheresse qui s’annonce historique pousse les pouvoirs publics à prendre des mesures drastiques. 72 départements sont désormais concernés par des arrêtés préfectoraux de restrictions d’eau. Il existe quatre niveaux d’alertes pour les particuliers et les professionnels : de la vigilance simple au seuil de crise. Dans certains départements, comme le Doubs et la Mayenne, il faut diminuer de 50% l’usage de l’eau, soit l’équivalent de trois jours d’arrosage supprimés pour les professionnels. D’autres départements sont de leur côté soumis à des restrictions totales, c’est notamment le cas de la Saône-et-Loire et de la Haute-Vienne. Ces périodes de sécheresse risquent d’être de plus en plus fréquentes, de plus en plus longues et de plus en plus intense dans les années à venir. Cela pourrait provoquer une diminution du débit des rivières de 10 à 40% dans les vingt prochaines années. Et ces intenses sécheresses font de l’eau un véritable or bleu, sujet de toutes les convoitises. La création de retenues d’eau paraît donc indispensable pour satisfaire les besoins des différents secteurs ayant une forte consommation d’eau en été, et l’agriculture en premier lieu. Le ministre de l’Agriculture a promis la semaine dernière sur Europe 1 de simplifier les procédures pour en construire. Mais ces retenues d’eau ne sont pas du goût des associations de défense de l’environnement, qui ont multiplié ces dernières années les procédures judiciaires . Comme le rapporte un article du Journal du dimanche, 21 des 34 projets de retenue d’eau du bassin Loire-Bretagne ont été attaqués en justice. A cette sécheresse généralisée s’ajoute une canicule annoncée pour plusieurs jours sur l’ensemble de la France et des incendies qui se multiplient dans le sud, le sud-ouest mais aussi maintenant dans le nord de la France. L’Ile-de-France n’est pas épargnée par ce phénomène - avec no