C’est le plus lourd bilan humain essuyé par l’armée française sur un théâtre d’opération depuis trente-six ans : treize militaires français ont été tués lundi soir lors d'une opération de combat contre des djihadistes au Sahel. Selon les premiers éléments communiqués par le ministère des Armées, il était 19h40 dans la région de Liptako, au Mali, lorsque deux hélicoptères de l’armée de terre, présents pour appuyer des commandos au sol de la force "Barkhane" qui étaient au contact de groupes armés terroristes, se sont percutés en plein vol. À l’intérieur des deux appareils : six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef, appartenant aux régiments de Pau, Gap, Varces et Saint-Christol. Aucun n’a survécu. Dans un communiqué publié par l’Élysée ce matin, le président de la République a fait part de sa "profonde tristesse". Il a salué "avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel". Emmanuel Macron "s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la nation", poursuit le communiqué. La ministre des Armées a pour sa part rendu hommage en citant le nom de ces "13 militaires exceptionnels, des héros morts pour la France". "Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France toute entière". Florence Parly a précisé qu’elle se rendrait rapidement sur zone et qu'une enquête est ouverte "pour déterminer les circonstances exactes de ce drame". L’accident s’est déroulé dans la région du Liptako qui est le centre des efforts de la force "Barkhane" depuis de longs mois. Le 1er novembre dernier, l’organisation État islamique au Grand Sahara (EIGS) y avait mené une attaque retentissante contre la base militaire malienne d’Indelimane, tuant 49 soldats maliens. L’EIGS avait également revendiqué la pose d’une bombe