Au Royaume-Uni, la campagne des élections législatives du 12 décembre bat son plein et la question du Brexit domine les débats. Mardi soir, lors d’un premier duel télévisé, le Premier ministre britannique et le chef du parti travailliste se sont affrontés sur cette question. Boris Johnson a fait une nouvelle fois l’éloge de son "superbe deal" et promis une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en janvier prochain. Son adversaire, Jeremy Corbin, souhaite renégocier l’accord et organiser un nouveau référendum. Mais le leader du Labour ne précise pas s’il ferait campagne pour quitter l’UE ou pour y rester... Un face à face à haut risque où chacun à tenter de grapiller quelques voix avant un scrutin dont l’issue demeure très incertaine. A trois semaines du vote, les conservateurs sont donnés pour l'instant largement en tête des sondages avec 42 % des intentions de vote, devant le Labour (30%), mais les politologues soulignent que les résultats de ces élections restent imprévisibles tant la volatilité de l'électorat est grande. Et ce alors qu’une "affaire russe" fait irruption dans la campagne. Une vive polémique agite le Royaume-Uni depuis que Boris Johnson s’est vu remettre un rapport parlementaire sur de possibles ingérences russes dans la politique britannique. Ce document d’une cinquantaine de pages, rédigé par la commission parlementaire chargée des questions de sécurité et du renseignement, a examiné à la loupe les accusations d’ingérence de Moscou dans le référendum de 2016 et ses efforts pour influencer le résultat en faveur du Brexit. Il s’est notamment penché sur l’injection de fonds russes dans la politique britannique en général et au sein du parti conservateur en particulier. Ce document, déjà approuvé par les services de renseignement britanniques, devait recevoir le feu vert de Boris Johnson avant d’être publié début novembre. Mais contrairement au protocole, Downing Street temporise et reporte sa publication après le scrutin. Depuis, les a