Il était 11 h 52, lundi 11 novembre, lorsqu’un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter a été enregistré près de Montélimar dans la Drôme et en Ardèche a annoncé le Bureau central sismologique français (BCSF) de Strasbourg. La secousse, d’une intensité rare dans la région, a été ressentie jusqu’à Saint-Étienne, Lyon, et même dans le sud de la France, à Montpellier.
Quatre personnes ont été blessées dont une gravement et le bilan matériel est important. Sur la commune ardéchoise du Teil, épicentre du tremblement de terre, de nombreuses maisons se sont effondrées, plusieurs bâtiments ont dû être sécurisés et près de 400 personnes ont dû passer la nuit dans des gymnases.
Des techniciens sont sur place ce mardi pour évaluer les dégâts, et l’on continue aussi à surveiller les deux centrales nucléaires présentes dans la zone, celle du Tricastin à une vingtaine de kilomètres et celle de Cruas à une dizaine de kilomètres. Car si hier au moment du tremblement de terre, il n’y a pas eu d’alerte particulière au Tricastin, en revanche, à Cruas l’une des cinq alarmes s’est déclenchée. Les réacteurs de la centrale ont été depuis mis à l'arrêt pour un "audit approfondi". "C'est la procédure obligatoire", a affirmé la préfète de l'Ardèche sur France Bleu. Il s'agit de "faire un tour des installations et de confirmer le diagnostic et l'innocuité de ce séisme". De son côté, le groupe EDF explique dans un communiqué que "les premiers contrôles n'ont pas mis en évidence de dégât apparent.
Des vibrations ont cependant été enregistrées, ce qui nécessite de procéder à des contrôles complémentaires et préventifs". Selon l’électricien, la relance de la centrale pourrait intervenir vendredi mais pour cela il faudra obtenir le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le secteur du nucléaire vit décidément un automne mouvementé. Quelques semaines après la publication d’un rapport d’audit sur l’EPR de Flamanville (Manche) dressant un bilan sans concession du premier chantie