A un peu plus d’une semaine du scrutin, la campagne des élections européennes s’oriente toujours vers un affrontement entre la République en marche et le Rassemblement national, ces deux listes étant au coude-à-coude dans les sondages. Et derrière les têtes de liste Nathalie Loiseau (LREM) et Jordan Bardella (RN), c’est en creux un nouveau duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui se profile. La cheffe du Rassemblement national n’a pas hésité à monter au créneau ces derniers jours, appelant notamment les Français à « voter contre Emmanuel Macron en votant pour la liste Rassemblement national ». Marine Le Pen a ainsi tenu à répondre au président de la République qui avait déclaré vendredi lors d’un déplacement officiel en Roumanie: « je mettrai toute mon énergie pour que le Rassemblement national ne soit pas en tête.» Et Emmanuel Macron a monté d’un cran son implication dans la campagne en apparaissant sur une des affiches de la liste LREM/Modem pour les européennes. Ce nouveau duel En Marche/Rassemblement national est aussi facilité par la difficulté des autres listes à imposer une alternative audible et suffisamment forte. A gauche, l’éclatement des listes ne favorise pas l’émergence d’une force d’opposition et entre Ian Brossat (PCF), Benoît Hamon (Générations), Raphaël Glucksmann (Place publique-PS), Yannick Jadot (EELV) et Manon Aubry (La France insoumise), aucun candidat n’arrive à émerger dans les sondages. 34 listes se présentent donc aux élections. Un record. Et beaucoup d’entre elles mettent l’écologie au cœur de leur programme. L’écologie est d’ailleurs un des rares thèmes qui s’est véritablement imposé dans cette campagne. Est-ce que ces élections européennes ne sont finalement qu’un nouveau duel entre Macron et Le Pen ? Le président de la République a-t-il pris un risque en s’exposant autant dans la campagne ? Les Républicains et les partis de gauche ont-ils