Le calendrier de sortie du grand débat a été chamboulé par l’incendie qui a ravagé la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Lundi soir, Emmanuel Macron devait s’adresser aux Français pour leur annoncer les grandes orientations prises par l’exécutif suite à la réception des contributions des Français, avant de répondre aux questions des journalistes mercredi. Les images de la cathédrale en flammes en ont décidé autrement et Emmanuel Macron a opté pour une allocution centrée sur la reconstruction de Notre-Dame dans les cinq prochaines années. Le président de la République est face à un véritable casse-tête car en parallèle, les mesures qu’il comptait annoncer aux Français ont fuité dans la presse. À côté de mesures assez attendues telles que la réindexation des pensions de retraite de moins de 2 000 euros sur l’inflation ou une baisse d’impôts pour les classes moyennes, une piste étonne davantage : la suppression de l’École nationale d’administration (ENA). Dans un sondage Harris Interactive-Epoka pour LCI, 63 % des Français interrogés se sont déclarés favorables à sa suppression. Accusée de creuser les inégalités ou de former une élite dans l’élite, l’ENA s’est défendue cette semaine en rappelant que 26 % des élèves étaient boursiers. Parmi les mesures qui devaient également être annoncées : la mise en place de référendums d’initiative citoyenne (RIC) au niveau local. Le RIC est une des revendications principales du mouvement des Gilets jaunes depuis le début de leur mobilisation et Emmanuel Macron pourrait l’envisager uniquement « sur certains sujets locaux ». L’acte 23 des Gilets jaunes samedi prochain pourrait donner lieu à un regain de violence et les annonces de Macron étaient donc particulièrement attendues. Comment Emmanuel Macron peut-il reprendre la main sur le calendrier politique ? Les mesures sorties dans la presse seront-elles suffisantes pour calmer la colère des