C’est le jour J. A 20 heures, ce lundi 15 avril, Emmanuel Macron va tenter de transformer « les colères en solutions » comme il l’avait annoncé dans sa lettre aux Français publiée au moment du lancement du grand débat. Trois mois plus tard, nous y sommes. Le chef de l’État présentera ce soir depuis l’Élysée les « premières mesures concrètes » pour répondre aux attentes et aux milliers de contributions formulées par les Français, mais aussi pour tenter de relancer son quinquennat à l’arrêt depuis le début de la crise des Gilets jaunes. Et mercredi, il donnera une conférence de presse, la première en France depuis son élection, pour expliquer en détail les « trois chantiers prioritaires » des trois prochaines années. A quoi faut-il s’attendre ? Ces derniers jours, l’exécutif a placé la barre très haut. Dans son discours de restitution la semaine dernière, le Premier ministre a évoqué des « mesures puissantes et concrètes ». La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a, elle, promis que « rien ne serait comme avant ». Et le chef de l’État n’avait-il pas, lui-même, proclamé le 10 décembre dernier dans une première « adresse à la nation » marquée par le déblocage d’une enveloppe de dix milliards d’euros pour le pouvoir d'achat : « nous ne reprendrons pas le cours de nos vies ». Alors quelles mesures peut-il et devrait-il annoncer ? Si un grand secret entoure l’intervention du chef de l’Etat, dans la majorité ces derniers jours chacun y est allé de ses propositions, et quelques pistes reviennent avec insistance comme la réindexation des petites retraites sur l’inflation, l’aide aux mères isolées pour les impayés des pensions alimentaires, une entrée plus progressive dans l’impôt sur le revenu ou encore plus de fonctionnaires sur le terrain. Et sur le volet institutionnel est revenue souvent l’idée d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives mais aussi