Cinquante ans après celui d’Apollo 11, la Chine célèbre l’alunissage réussi d’un engin spatial sur la face cachée de la lune, jamais explorée jusque-là. L’atterrisseur Chang’e 4, doublé d’un petit rover, qui avait quitté la Terre le 8 décembre, a touché le sol lunaire. « C’est un évènement majeur pour la Chine, qui s’affirme comme grande puissance spatiale », s’est enthousiasmée le porte-parole du programme Chang’e 4 sur le plateau de la télévision nationale CCTV. « Dans le passé, les succès en matière d’exploration spatiale étaient réservés aux États-Unis et à l’URSS », a déclaré Chen Xuelei, directeur adjoint du département de cosmologie de l’observatoire astronomique national au quotidien Le Monde. Désireuse de développer une industrie innovante et de se dégager de l’emprise occidentale sur son économie, la Chine montre ici une nouvelle facette de sa puissance. Le tout, sur fond de guerre commerciale avec les États-Unis. Washington et Pékin sont en plein bras de fer commercial à coups de droits de douane punitifs sur des milliards de dollars de marchandises. Malgré une trêve déclarée par le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping samedi 1er décembre, cette guerre commerciale n’est pas sans conséquences sur l’économie américaine. L’entreprise Apple vient ainsi d’annoncer que son chiffre d’affaires avait reculé entre septembre et décembre et qu’elle ne remplirait pas ses objectifs de vente. Tom Cook, directeur général d’Apple, justifie ce recul par le ralentissement de la croissance chinoise mais aussi et surtout par les tensions commerciales entre Chine et États-Unis. Et la Chine ne cherche pas à se moderniser qu’au niveau industriel. Depuis la prise de pouvoir de Xi Jinping en 2012, le budget militaire a ainsi été multiplié par trois depuis une dizaine d’années. « Se préparer à la guerre est devenu fondamental, cel