Jamais le président n’était allé aussi loin dans l’autocritique. Lors d’une interview télévisée, réalisée hier depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle, Emmanuel Macron a admis ne pas avoir "réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants". Un changement de ton surprenant, alors que de nombreuses manifestations et des blocages sont attendus samedi dans toute la France, à l’appel des "gilets jaunes". S’il compte poursuivre le fil de ses réformes, il entend à présent diriger le pays "d’une manière différente" en accordant plus de considération aux Français. Emmanuel Macron veut "comprendre" et se montrer plus à l’écoute des problématiques sur le terrain. Il a d’ailleurs affirmé "entendre la colère" des "gilets jaunes", même s’il met en garde les manifestants contre des blocages illégaux. Face à une opposition politique virulente, le président de la République a également appelé les Français à se méfier de ceux "qui veulent récupérer ce mouvement". Emmanuel Macron a également réagi à la salve de tweets agressifs envoyés par Donald Trump, dans la foulée de son voyage à Paris. Après avoir vivement critiqué le projet d’une armée européenne et s’être moqué de l’impopularité du président dans le pays, Donald Trump a menacé de taxer les vins français. Face à cette série de messages incendiaires, Emmanuel Macron a souhaité ne pas "se mettre à faire un débat avec le président des Etats-Unis d’Amérique" par tweets interposés. Il a également rappelé qu’"entre alliés, on se doit le respect". Depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle fraichement rénové, qu’il considère comme "un joyau de notre armée", Emmanuel Macron a souligné son ambition de défense européenne. Pour se préparer "aux nouvelles menaces" et à d’éventuels conflits, l’Etat français est prêt à investir. Entré en service en 2001, le Charles-de-Gaulle devra être retiré des mers vers 2040. Le gou