À quelques jours des élections de mi-mandat, Donald Trump n’hésite pas à faire de la surenchère. Pour mobiliser son camp, il mise sur la question de l’immigration, chère à son électorat. Après avoir annoncé l’affectation potentielle de 15 000 soldats à la frontière mexicaine, la mise en place de « villes de tentes » pour retenir les migrants pendant l’examen de leur demande d’asile, le président américain souhaite mettre fin au droit du sol. Alors que des milliers de Honduriens se dirigent vers les Etats-Unis pour fuir la violence de leur pays, il multiplie les menaces et entretient un climat alarmiste. Son objectif est clair : contrecarrer une « invasion » de migrants et tenter de réunir sa base électorale autour d’un thème fort, alors que le président apparaît fragilisé après une semaine marquée par des violences et des tensions. Les Midterms s’annoncent cruciales pour Donald Trump, dont la popularité fluctue dans les sondages ces derniers mois. La campagne s’est enflammée après l’envoi de plusieurs colis piégés à ses opposants par un fan et la fusillade meurtrière dans une synagogue de Pittsburgh. Accusé d'attiser la haine et de désinhiber l'extrême droite, le président américain divise. Cette fracture pourrait-elle être favorable aux Démocrates ? Monté au créneau durant la campagne des Midterms, le parti opposé à Donald Trump espère obtenir la majorité au Congrès. Dans tout le pays, plusieurs figures démocrates ont émergé et pourraient incarner le parti, après l’ère Obama, comme Kamala Harris, Alexandria Ocasio-Cortez, Beto O’Rourke, Stacey Abrams ou encore Andrew Gillum. Si l’immigration apparaît comme un atout majeur pour réunir les Républicains autour de Donald Trump, l’économie était également une carte précieuse à jouer pendant la campagne des Midterms. Au cours de ses meetings, le président n’a pas hésité à vanter les « records » économiques atteints dans