Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a une nouvelle fois rendu ce mardi un avis favorable à l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Après avoir largement consulté, le CCNE s’est ainsi prononcé pour la deuxième fois en quinze mois en faveur de l'élargissement de la PMA, aujourd'hui réservée uniquement aux couples hétérosexuels et motivée par des raisons médicales. Dans son avis, le Comité d’éthique préconise également "la levée de l'anonymat des futurs donneurs de sperme", sous réserve qu'ils soient d'accord. Il se dit par ailleurs désormais favorable à ce que les femmes puissent congeler leurs ovocytes, même sans raison médicale, pour les conserver en prévision d'éventuels problèmes de fertilité après 35 ans. En revanche, le CCNR reste opposé à la GPA (gestation pour autrui), c'est-à-dire le recours à une mère porteuse. Autre ligne rouge : la loi Claelys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie, qui interdit l'euthanasie et le suicide assisté. Estimant que celle-ci ne doit pas être modifiée, il "insiste sur l'impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue et mieux respectée", et "souhaite qu'un nouveau plan gouvernemental de développement des soins palliatifs soit financé". Cet avis 129 du Comité d’éthique, publié hier, doit nourrir les discussions parlementaires sur la prochaine révision de la loi de bioéthique. Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi qui sera débattu en 2019. Et le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux a d'ores et déjà assuré que la majorité, "à de rares exceptions près", était également favorable à l'extension de la PMA : "Je souhaite qu'on puisse aller jusqu'au bout car nous avons un mantra : nous faisons ce que nous avions annoncé que nous ferions". Mais tous les députés ne partagent pas ce point de