L’inflation est de retour. Les derniers chiffres de l'Insee et d'Eurostat montrent que les prix à la consommation ont augmenté fortement de 2,3 % sur un an en France et de 2,1 % sur l’ensemble de la zone euro. Faut-il s'en inquiéter ? Quelles sont les raisons de cette accélération des prix ? Parmi les responsables de l’inflation tricolore figure d’abord le coût de l’énergie. Le prix du baril de pétrole était tombé très bas fin 2015-début 2016 (autour de 30 dollars) mais, depuis, il n’a cessé de remonter pour atteindre 75 dollars en mai-juin de cette année, en raison notamment des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et d’une offre restreinte. Le gaz a lui fait un bond de 7,5 % le 1er juillet et comme si ce n'était pas encore assez, il a connu une nouvelle augmentation le 1er août de 0,2 %. La hausse des taxes sur les énergies non vertes et sur les cigarettes ont aussi contribué à gonfler l'indice des prix. A cela, il faut ajouter des facteurs conjoncturels comme les fortes chaleurs qui ont fait augmenter les prix des fruits et légumes, une hausse de 6,5 % en juillet. Stabilisée à 2,3 % en août pour le deuxième mois consécutif, l’inflation reste à son plus haut niveau depuis 2012. Que va-t-il se passer ces prochains mois ? Notre pays va-t-il revivre le cauchemar du début des années 1980, lorsque la flambée des étiquettes dépassait allègrement les 13 % annuels ? Qui y gagne ? Qui y perd ? Notre pouvoir d’achat est-il en danger ?