Sous le feu des critiques depuis les révélations sur l’affaire Benalla, l’Elysée passe à la vitesse supérieure. Ce matin, la présidence de la République a annoncé engager la "procédure de licenciement" de son collaborateur, après avoir pris connaissance de "nouveaux faits" l’accablant. Alexandre Benalla aurait reçu des images de vidéosurveillance par trois responsables de la police, suspendus hier. Un nouveau chef d’accusation auquel le chargé de mission d’Emmanuel Macron doit répondre au siège de la police judiciaire, où il a été placé en garde à vue. A l’enquête ouverte par le Parquet s’ajoute celle de la commission des lois, votée à l’unanimité hier soir à l’Assemblée nationale. Pendant un mois, la commission bénéficiera de pouvoirs d’enquête et s’apprête à auditionner plusieurs personnes, dont le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Une troisième plainte a été déposée par un syndicat de police pour "usurpation de fonctions et de signe réservé à l'autorité publique". Alors que l’enquête s’accélère, Emmanuel Macron n’est toujours pas sorti de son silence. Encore inconnu du grand public il y a quelques jours, le profil d’Alexandre Benalla se précise au fil des révélations. En déplacements officiels ou en vacances : le jeune homme de 26 ans à la carrure imposante n’est jamais loin d’Emmanuel Macron. Il commence sa carrière dans les services de sécurité au PS auprès de Martine Aubry, puis de François Hollande. Au bout d’une semaine de service, Arnaud Montebourg décide de s’en séparer après un accident. Benalla devient plus tard responsable de la sécurité d’Emmanuel Macron pendant sa campagne et ne l’a plus quitté depuis. S’il est décrit comme un homme discret, son comportement interpelle. Interventions musclées, attitude parfois violente : le collaborateur de la présidence a le sang chaud. Qui est cet homme de l’ombre ? Pourquoi le gouvernement s’es