Nom de code : EU Sequana. Depuis lundi Paris vit au rythme des exercices d’intervention en cas de crue de la Seine. Une maison de retraite évacuée, des opérations de dépollution, des sauvetages en hélicoptère, l’emmurement de stations de métro… Jusqu’au vendredi 18 mars 2016, l’exercice européen Sequana 2016 va permettre de répéter, à grande échelle, les manœuvres nécessaires en cas de crue majeure en Île-de-France. Selon une récente étude de l'OCDE, une telle crue causerait 30 milliards d'euros de dommages matériels et aurait un impact sur la vie quotidienne de l'ensemble des franciliens. Mais quelle est la probabilité d’un pareil événement ? Une chose est sûre : cet exercice nous rappelle combien la France dans son ensemble est vulnérable aux inondations, avec des zones inondables qui s’étendent sur plus de 27.000 km2. Le risque inondation est ainsi le premier risque naturel en France, il concerne une commune sur trois à des degrés divers, dont 300 grandes agglomérations. Et le réchauffement climatique ne va rien arranger, qui va, selon le GIEC (Groupe intergouvernemental sur le climat) provoquer une hausse des précipitations moyennes, en été comme en hiver, et un renforcement des précipitations extrêmes.