Les propositions vont bon train. De Xavier Bertrand à Raphaël Glucksmann, en passant par Manuel Valls ou Carole Delga, les candidats s'accumulent pour Matignon sans qu'aucun ne puisse proposer de coalition suffisamment forte pour ne pas être renversée. Arithmétiquement, les choses semblent bloquées : le RN est mis hors course, la droite de Laurent Wauquiez rejette toutes idées d'alliance; les Insoumis veulent appliquer "rien que leur programme", les centristes ne sont pas assez nombreux. Dans sa lettre aux Français parue hier, Emmanuel Macron dit se "laisser un peu de temps" pour nommer le futur locataire de Matignon. Estimant que "personne ne l'a emporté dans les urnes", il en appelle à des compromis dans "un large rassemblement". "On ne peut pas jouer avec la France", dénonce le président LR du Sénat Gérard Larcher, qui n'a toujours pas digéré la dissolution. "Un déni de réalité" déplore de son côté l'insoumise Manon Aubry. La gauche souhaite que le président les appelle à gouverne