Affaiblie par l'esclavage puis convoitée pour ses richesses, l'Afrique a connu, un siècle durant, l'oppression et la discrimination. Même son histoire a été écrite par les colonisateurs. En 1885, lors de la conférence de Berlin, les grandes puissances européennes, Angleterre, France, Italie, Belgique, Allemagne, se sont partagées le continent et ont dessiné ses frontières. En 1914 comme en 1940, elle devint une terre de combats et un réservoir de combattants. Mais après 1944 et les promesses non tenues faites aux soldats noirs, l'idée de l'émancipation se développe. Avec le témoignage, notamment de la Kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix.
En 1945, les vainqueurs célèbrent la fin de la guerre et créent l'Organisation des Nations Unies. Malgré les grands principes proclamés, les peuples africains subissent toujours le joug colonial. Face à cette injustice, des soulèvements ne vont pas tarder à embraser l'ensemble du continent. En 1947, à Madagascar, une insurrection est noyée dans le sang. Au Kenya, c'est la révolte des Mau-Mau qui est brutalement réprimée, tandis qu'en Afrique du Sud l'installation du régime d'apartheid entraîne, en premier lieu, une lutte non violente. Dans le même temps, des partis politiques se constituent, qu'ils soient modérés ou révolutionnaires. En 1951, le leader Kwame Nkrumah remporte les élections au Ghana, alors même qu'il se trouve en prison.
Après les indépendances, de nombreux pays africains sont placés sous le règne de partis uniques. Une situation qui conduit à des coups d’Etat militaires et à la mise en place de régimes durs, dirigés par des chefs tyranniques. L’Afrique bat alors des records en matière de corruption, népotisme, émigration politique…
Avec la fin de la guerre froide, de nouvelles perspectives s'ouvrent pour le continent africain. La décennie 1989-2000 est celle de l'emballement démocratique. Ainsi, entre 1990 et 1992, plus de 23 pays passent au multipartisme. Par des élections libres, les figures historiques telles que Mathieu Kérékou au Bénin, Kenneth Kaunda en Zambie, Denis Sassou-Nguesso au Congo, sont chassées de la scène politique et les peuples peuvent enfin prendre leurs destins en main. Ce vent démocratique a même raison du régime d'apartheid en Afrique du Sud : Nelson Mandela, libéré après 27 ans de captivité, accède au pouvoir. Mais, partout, les mauvaises gouvernances et les inégalités sociales demeurent.