Ce portrait-roman nous plonge d'abord dans les coulisses de l'affaire Ajar. En 1974, Romain Gary invente un écrivain, Emile Ajar, qui l'année suivante, avec La Vie devant soi, obtient le Prix Goncourt. Un prix que l'on ne peut recevoir deux fois et que Gary avait déjà obtenu avec Les Racines du Ciel. Pourquoi celui-ci s'obstine-t-il au secret ? La réponse à cette question se trouve dans le passé, dans l'enfance de Gary. La clé d'Ajar est à Vilnius. Mais pour la trouver, il faut écarter les voiles, les fausses pistes que Gary a disposées lui-même. La narration s'attache à débusquer dans leur vérité les conditions et les figures de l'enfance. Un père illustre, le plus célèbre acteur de l'époque, qui est un père inventé. Un vrai père obscur qui est un étranger. Une mère avide de gloire qui impose son rêve à son fils. Un fils qui s'appelle alors "Roman", un surdoué de la vie, qui jamais ne se sentira vivre. Le portrait nous plonge alors dans les arcanes de la création. Romain Gary est plus que le metteur en scène d'Ajar ou qu'un grand écrivain, il n'existe qu'en inventant des personnages. Il devient ici l'archétype du créateur de fiction Cette plongée dans le monde intérieur de Gary passe par une véritable élaboration formelle. La salle des machines - le bureau de Gary - est reconstituée en studio. Ses costumes y deviennent des personnages. Des voix de femmes y murmurent une berceuse. Tandis que des films muets ou de nombreux dessins conçus pour le film contribuent à leur tour à l'envoûtement du récit.
Name | Type | Role | |
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Paul Pavlowitch | Guest Star | ||
Roger Grenier | Guest Star | ||
Anne de La Baume | Guest Star | ||
Bernard Pivot | Guest Star |