C'est une bâtisse blanche au toit de tuiles, à Tarnos, dans le sud des Landes. Une maison au bout d'un chemin bordé de champs cultivés, d'arbres et de lauriers roses. Depuis un an, elle accueille des femmes et des transsexuelles détenues. Elles passent ici les derniers mois de leurs peines. Une expérience unique en France. La parole des femmes prisonnières est rare. Condamnées, elles le sont doublement. Femmes et fragilisées par l'enfermement, elles risquent de rester au banc de la société. Le chemin du retour vers le monde extérieur est semé d'embûches, car pour elles, la "réinsertion" est encore plus ardue. Comment reprendre sa liberté après le passage en prison ? Comment se retrouver, acquérir son autonomie et commencer une nouvelle vie ? Pour la première fois en France et en Europe, un lieu les accueille en fin de peine, avant la sortie dans le monde "libre". C'est une expérience unique, singulière et alternative à la détention qui se déroule près de Bayonne, à la ferme Baudonne .