Dans la lutte de pouvoir qui oppose Valéry Giscard d’Estaing à Jacques Chirac à la fin des années 1970, Robert Boulin, ministre du travail, est un pion parmi d’autres. Giscard, Président en fin de règne, utilise Boulin pour déstabiliser Chirac, en pleine conquête du pouvoir ; Chirac répond en livrant Boulin à la presse. Gaulliste historique, attaqué de toutes parts, Robert Boulin finit par menacer à demi-mots de révéler quelques secrets compromettants. Huit jours plus tard, le 29 octobre 1979, son cadavre est retrouvé, flottant dans les eaux d’un étang de la forêt de Rambouillet. Lâché par Giscard, sacrifié par Chirac ? Depuis ce jour d’octobre, la lumière n’a jamais été faite sur "L’affaire Boulin". Pour la première fois, "Vie et Mort de Robert Boulin" retrace le parcours politique et personnel d’un homme, soldat tombé au champ d’honneur d’une guerre politique qui n’était pas la sienne.
Depuis la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima, le nucléaire vit à l’heure des critiques et des remises en cause. L’Allemagne, la Suisse, la Belgique ont décidé de se passer de l’atome. Malgré l’onde de choc qui résonne dans le monde, l’Hexagone continue de promouvoir le nucléaire, avec la même force et la même conviction. Avec ses 58 réacteurs procurant 74% de l’électricité, ses 410 000 emplois, et un poids économique évalué à 34 milliards d’euros, la filière française est un cas à part. Son développement fait aujourd’hui de la France le pays le plus nucléarisé au monde. C’est l’histoire de cette conviction que va raconter ce film. Une obstination qui confine parfois à l’aveuglement, portée par les partisans inconditionnels de l’énergie atomique. Recrutés chez l’élite des grandes écoles d’ingénieurs et de l’administration, on les appelle les « barons de l’atome ». Cultivant le secret et le déni, les experts du nucléaire français ont réussi à confisquer le débat public. « Au nom de l’atome » se construit à partir de témoignages et d’archives et va soulever le voile sur les pratiques opaques de ce cercle de pouvoir : révéler les abus, les errements, les mensonges des nucléocrates, qui, d’hier à aujourd’hui, ponctuent l’histoire de ces soixante dernières années.
Du premier au dernier jour du quinquennat de Nicolas Sarkozy a plané l'ombre de l'homme politique libyen Muammar Kadhafi. Grâce à des images inédites et aux témoignages des acteurs de cette histoire, tant du côté libyen que français, le documentaire revient sur la relation hors norme qui s'est établie entre Kadhafi et l'ancien président de la République, et permet de comprendre ce qui s'est véritablement joué entre le dictateur et l'ex-chef de l'Etat français. Une histoire qui apporte un éclairage nouveau sur la personnalité de l'un et de l'autre, mais aussi sur leur exercice du pouvoir.
La mort de Jean-Luc Lagardère, le 14 mars 2003, reste un mystère, qui ne cesse d'intriguer et d'alimenter les rumeurs. Après son décès, sa famille a d'ailleurs déposé une plainte pour homicide. En utilisant les codes du polar, le documentaire s'intéresse aux circonstances étranges de cette mort, suivant un fil conducteur qui mène à des univers comme l'armement, l'aéronautique, la justice, la médecine, les médias, mais aussi l'espionnage, la politique ou le monde des courses hippiques. La quête de vérité autour de la mort de ce patron de presse et chef d'entreprise se poursuit en parallèle à l'évocation de l'aventure Lagardère.
Le 27 novembre 1942, la flotte de guerre française sombre dans le port de Toulon. Il ne s'agit pas d'une attaque ennemie, ce sont les Français eux-mêmes qui ont coulé leurs bateaux : sur les 173 navires présents dans la rade, plus de 85 sont envoyés par le fond. Ce désastre est l'aboutissement d'une mécanique enclenchée dès juin 1940 par l'armée de l'armistice qui, noyée dans ses contradictions, conduit sa marine à un sabordage. A l'aide d'archives cinématographiques et photographiques disponibles, ainsi qu'aux témoignages d'historiens et de survivants, le documentaire revient sur cet épisode sombre de l'histoire de France.