„Kommst du nach Ouessant, siehst du dein Blut. Kommst du nach Molène, siehst du dein Leid“, sagt ein bretonisches Sprichwort. Kapitän Michel Stephan lässt sich von dem schweren Seegang, der rund um die beiden französischen Inseln herrscht und schon manchem Schiff zum Verhängnis wurde, nicht aus der Ruhe bringen. Mit seiner Mannschaft ist er auf dem Postschiff „Enez Eussa“ im tückischen Atlantik unterwegs, um die abgeschiedenen Felseninseln mit allem Lebensnotwendigen zu versorgen. Und das jeden Tag, denn die Inselbewohner sind auf sein Schiff angewiesen. „360° – Die Geo-Reportage“ hat ihn begleitet. (Text: arte)
Au large de Brest, dans la mer d’Iroise aux célèbres tempêtes, l’Enez Eussa relie, tous les jours et par tous les temps, les îles de Molène et d’Ouessant au reste du monde.
“Qui voit Molène voit sa peine, qui voit Ouessant voit son sang”, dit un proverbe breton. Le capitaine Michel Stephan, à bord du navire postal Enez Eussa, un “vieux rafiot” qui aurait dû partir depuis longtemps à la ferraille, jette pour- tant l’ancre tous les jours près de ces deux îles de si farouche réputation. L’Enez Eussa assure depuis plusieurs années la liaison Brest- Molène-Ouessant, transportant marchandises, courrier et passagers. En hiver, quand les tempêtes se déchaînent, il est l’une des rares embarcations à pouvoir prendre la mer. Il emprunte le redoutable chenal de Fromveur, croise à mi-parcours l’écueil de Men Tensel (la “roche hargneuse”), sur lequel se dresse le célèbre phare Kéréon. Sur la pointe nord-ouest d’Ouessant, c’est celui de Créac ́h qui indique la route aux navires. Au total, pas moins de six phares, parmi les plus puissants d’Europe, sont nécessaires pour assurer la sécurité de la navigation.