Le 29 septembre 1902, l’annonce de la mort d’Emile Zola fait l’effet d’une bombe. Dans une France encore marquée par l’affaire Dreyfus, l’illustre écrivain était devenu un symbole politique. Quatre ans auparavant, Zola avait déchaîné les passions en défendant publiquement le capitaine juif dans son célèbre article J’accuse. Pour les antidreyfusards, il était devenu l’homme à abattre. Pourtant en 1902, une brève enquête conclut à une mort accidentelle. 50 ans plus tard, un témoignage va bouleverser la thèse officielle : Emile Zola aurait été assassiné… Effectivement, les menaces de mort pleuvaient sur Emile Zola depuis la publication de J’accuse. Certains journaux antidreyfusards en appelaient même au meurtre. En 1901, une bombe artisanale fut retrouvée devant chez lui, rue de Bruxelles à Paris. C’est dans cette maison qu’il périt l’année suivante, asphyxié par l’oxyde de carbone d’une cheminée défectueuse. D’après les enquêteurs, la cheminée se serait bouchée du fait des trépidations de la rue. Une thèse pas vraiment satisfaisante du fait du peu de passage rue de Bruxelles. Plus étonnant, une expérience reproduisant les circonstances d’une mort accidentelle avec des animaux cobayes n’aboutit pas à leur mort ! Malgré toutes ces incohérences, l’enquête en reste là de peur de raviver les tensions de l’affaire Dreyfus. Il faudra attendre un demi-siècle pour que la contre-enquête de Jean Bedel, un journaliste de Libération apporte une explication satisfaisante. Ses révélations sont fracassantes : un certain Henri Buronfosse, entrepreneur en fumisterie et antidreyfusard, a bouché la cheminée des Zola le jour de sa mort, et débouché le lendemain !
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Florence Nicol | Director |