Inhumé sur l’île Sainte-Hélène par ses gardes Anglais en 1821, puis exhumé en petit comité en 1840 avant son retour en France, le corps aurait été substitué au nez à la barbe des fidèles de l’Empereur. Les Anglais ont-ils organisé la substitution du corps de Napoléon ? C’est la bombe qu’a lancé en 1969 George Rétif de la Bretonne, un journaliste-photographe, dans son livre Anglais, rendez-nous Napoléon. Il appuie sa théorie sur les récits des spectateurs de l’inhumation et de l’exhumation de l’Empereur. Il constate des différences troublantes. En 1821, les écrits évoquent un corps en état de décomposition relativement avancée. Pourtant, en 1840, c’est un corps parfaitement conservé qui a été exhumé. Il semble encore que nombre de cercueils constituant la sépulture change entre ces deux dates. En 1840, un cercueil d’acajou apparaît mystérieusement… Enfin, le cœur et l’estomac de l’Empereur avaient été déposés dans une timbale et une soupière d’argent de part et d’autre de ses pieds. Pourtant en 1840, on les retrouve entre ses jambes… D’où l’hypothèse suivante : on aurait substitué au corps de l’Empereur celui de son maître d’hôtel, Cipriani, mort le 27 février 1818. Cipriani, dont la tombe est aujourd’hui introuvable, a vraisemblablement été empoisonné au cyanure, qui permet une meilleure conservation du corps. Reste la question du mobile. Qui aurait pu organiser la substitution ? Georges IV, roi d’Angleterre était connu pour ses penchants nécrophiles et son admiration pour Napoléon. Au point peut-être de rapatrier le corps du Grand Homme dans la chapelle de Westminster…