Fin du XVIIIème siècle. Même si quelques voyageurs se sont déjà aventurés sur le territoire égyptien auparavant, c’est véritablement à partir de la célèbre expédition de Bonaparte que le monde va découvrir l’Égypte et ses fabuleux trésors. Ce sera le coup d’envoi de ce que l’on a appelé l’égyptomanie. À grands coups de fouilles, de désensablements, de relevés, de déchiffrements, d’analyses, de plongées sous-marines aussi, nous allons accompagner quelques-uns des plus grands égyptologues ou égyptophiles dans leurs périples sur la terre des pharaons et ses plus beaux sites : le baron Dominique Vivant Denon, qui avec l’aide des troupes napoléoniennes, remonte le Nil et dessine ce qu’il observe ; Jean-François Champollion, qui meurt presque d’épuisement pour déchiffrer les hiéroglyphes ; John Gardner Wilkinson, qui ouvre la voie à la connaissance de la vie quotidienne des anciens Égyptiens ; Giovanni Belzoni, qui découvre ou redécouvre tombes et temples ; Auguste Mariette, qui met à jour le Serapeum de Saqqarah, combat les fouilles sauvages et veut mettre fin au commerce des antiquités ; Amelia Edwards, qui mène campagne pour faire connaître l’Égypte et veut ainsi lutter contre les déprédations infligées aux monuments ; William Flinders Petrie, qui étudie la pyramide de Khéops et se propose d’étudier le quotidien à partir de ses fouilles ; Howard Carter, le premier à pénétrer dans une tombe pharaonique intacte ; ou encore, plus près de nous, Mark Lehner, Zahi Hawass, et enfin, les archéologues français à Alexandrie. Désormais, la préservation du patrimoine est tout aussi importante, si ce n’est plus, que les fouilles elles-même. Il est nécessaire de prendre soin des sites anciens pour en assurer la pérennité. Dans cette optique, des projets de documentation et de conservation d’envergure sont en cours, comme celui du Docteur Raymond Johnson, occupé à relever toutes les inscripti