Aujourd’hui, nous vous emmenons dans une histoire des plus surprenantes, une aventure des plus extraordinaires que seule l’archéologie peut nous faire partager. En effet, en 1798, lorsque Napoléon Bonaparte débarque sur le sol égyptien pour en chasser l’Anglais, rien ne peut lui laisser croire que cette expédition va entrer dans l’histoire... pour une tout autre raison. Même si son armée est suivie par une meute de savants de tous domaines, c’est le hasard qui va intervenir. Nous sommes à proximité de Rachid, une petite bourgade située dans le delta du Nil, en juillet 1799 ; les Français y sont occupés à restaurer des fortifications, sous la direction d’un jeune ingénieur fraîchement diplômé du nom de Bouchard. Tout à coup, on extrait un étrange bloc de pierre. Du basalte... non, du granit noir... mais peu importe, ce qui va retenir l’attention des spécialistes, c’est qu’on y trouve gravées des inscriptions : trois paragraphes, dans des alphabets différents. On s’apercevra plus tard qu’il s’agit du même texte, rédigé dans deux langues - grecque et égyptienne - et en trois alphabets - le grec, le hiéroglyphique et le démotique. Pour le grec, pas de problème ! Il est rapidement traduit. Pour le reste, c’est la guerre entre les savants : partout dans le monde, des copies de la pierre sont envoyées à qui veut entrer dans la compétition. Chacun est conscient de l’importance du document pour le déchiffrement des hiéroglyphes. Mais ce sera l’intervention d’un jeune génie français, Jean-François Champollion qui, mort d’épuisement, finira par faire parler l’énigmatique pierre. Le secret des mystérieux signes égyptiens est percé et de nombreux aspects de la civilisation pharaonique vont pouvoir enfin être révélés.