A l'égal de ses «cousines», la Mafia napolitaine ou la N'drangheta calabraise, Cosa Nostra est l'une des filières les plus violentes du grand banditisme en Italie. Depuis plus de 150 ans, elle contrôle une grande partie de l'économie et de la vie quotidienne de la Sicile, via le «pizzo», un système de racket qui lui rapporte un milliard d'euros par an. Mais la chape de silence que cette organisation criminelle fait peser sur l'île et sa capitale, Palerme, se fissure tout doucement. Depuis 2006, la police a lancé une grande offensive contre la mafia sicilienne. Elle a réussi à interpeller Bernardo Provenzano, le «parrain des parrains». Et une grande partie des habitants, ainsi que des journalistes, font cause commune, parfois au péril de leur vie, pour dénoncer la terreur imposée par Cosa Nostra.